Le métabolisme de base est un élément clé pour tout sportif cherchant à optimiser sa nutrition et ses performances. Comprendre son métabolisme permet d'adapter son apport calorique à ses objectifs : prise de masse, perte de poids ou maintien d'un poids stable. Dans cet article, nous allons explorer le calcul du métabolisme de base, les formules existantes et leur interprétation.



Qu’est-ce que le métabolisme de base ?

Quelle est la définition du métabolisme de base ?

Le métabolisme de base (MB) correspond à la quantité d'énergie (exprimée en calories) que le corps dépense au repos pour assurer ses fonctions vitales : respiration, circulation sanguine, activité cérébrale, maintien de la température corporelle, etc. Il représente environ 60 à 75 % de la dépense énergétique quotidienne.


Pourquoi est-il important de connaître son métabolisme de base ?

Pour les sportifs, connaître leur MB est essentiel pour :

  • Adapter leur alimentation à leur objectif (prise de masse, sèche, maintien).
  • Prévenir les déficits ou excès caloriques qui peuvent affecter les performances et la récupération.
  • Optimiser leur composition corporelle en ajustant leurs apports en fonction de leurs besoins réels.
  • Mieux comprendre leur dépense énergétique journalière, notamment en lien avec l'entraînement.


Quels sont les facteurs influençant le métabolisme de base ?

Plusieurs éléments influencent positivement le métabolisme de base, et leur connaissance permet d’agir efficacement sur les besoins énergétiques quotidiens :

  1. La masse musculaire

Le muscle est métaboliquement actif : il consomme plus d’énergie au repos que la masse grasse. Ainsi, plus une personne a de muscle, plus son métabolisme de base est élevé.


  1. L’activité thyroïdienne

Les hormones thyroïdiennes régulent fortement la dépense énergétique au repos. Une hypothyroïdie peut diminuer le MB, tandis qu’une hyperthyroïdie l’augmente (Mullur et al., 2014)


  1. La température ambiante

L’exposition aiguë au froid augmente significativement :

  • La dépense énergétique.
  • L’absorption des acides gras libres (NEFA).
  • L’oxydation du glucose.
  • La sensibilité à l’insuline.

Des adaptations au froid prolongé (ex. 6 semaines) peuvent augmenter l’activité du tissu adipeux brun qui augmente la dépense énergétique par la thermogenèse induite par le froid  et réduire la masse grasse, mais sans entraîner de perte de poids significative à cause d’une compensation alimentaire (hausse de l’appétit) (Huo et al., 2022).


  1. L’effet thermique des aliments (ou thermogenèse alimentaire)

La digestion, l’absorption et le métabolisme des nutriments consomment de l’énergie. Les protéines ont l’effet thermique le plus élevé, avec 20 à 30 % de leur énergie utilisée pour leur métabolisme, contre 5 à 10 % pour les glucides et 0 à 3 % pour les lipides (Westerterp, 2004)


  1. Le sexe et l’âge

Les hommes ont généralement un métabolisme plus élevé en raison d’une masse musculaire plus importante. Le métabolisme de base diminue avec l’âge, en moyenne de 2 à 4 % par décennie dès l’âge de 20 ans (Manini, 2010).


Dépense énergétique et IMC en fonction de l’âge, issu de l’étude de Manini, 2010.


  1. Le stress

Le stress agit à différents niveaux biologiques et comportementaux, influençant à la fois la prise alimentaire et la dépense énergétique.

Selon le contexte, il peut entraîner soit une réponse anorexigène (réduction de l’appétit), soit orexigène (augmentation de l’appétit), en fonction de :

  • La nature du stress (aigu ou chronique),
  • Les différences individuelles,
  • La disponibilité d’aliments riches et palatables.

(Rabasa, C., & Dickson, S. L., 2016)



Comment calculer son métabolisme de base ?

Quelles sont les formules de calcul du métabolisme de base ?

Le métabolisme de base peut être estimé à l’aide de plusieurs équations reconnues, basées sur des données anthropométriques (poids, taille, âge, sexe) et parfois sur la masse maigre. Voici les principales formules utilisées :

Équation de Harris & Benedict (1919) : l’une des premières formules historiques, aujourd’hui jugée moins précise, notamment pour les populations modernes.

Homme : MB = 66,4730 + (13,7516 × poids en kg) + (5,0033 × taille en cm) – (6,7550 × âge en années)

Femme : MB = 655,0955 + (9,5634 × poids en kg) + (1,8496 × taille en cm) – (4,6756 × âge en années)


Formule de Mifflin-St Jeor (1990) : considérée comme l’une des plus fiables pour les adultes, elle est recommandée par l’Academy of Nutrition and Dietetics. Elle prend en compte le poids, la taille, l’âge et le sexe, mais pas la masse maigre.

Homme : MB = (10 × poids en kg) + (6,25 × taille en cm) – (5 × âge en années) + 5

Femme : MB = (10 × poids en kg) + (6,25 × taille en cm) – (5 × âge en années) – 161


Équation de Cunningham (1980 ; révisée en 1991) : elle se distingue par l’intégration de la masse maigre, ce qui la rend plus pertinente pour les sportifs et les personnes musclées.

Unisexe : MB = 500 + (22 × masse maigre en kg)

Version mise à jour (1991) : MB = 370 + (21,6 × masse maigre en kg)


Formule de Schofield (1985) : utilisée par l’OMS pour estimer les besoins énergétiques à grande échelle, elle repose sur des données anthropométriques de militaires européens, ce qui peut limiter sa généralisation.

Homme (18–29 ans) : MB = 15,057 × poids en kg + 692,2

Femme (18–29 ans) : MB = 14,818 × poids en kg + 486,6


Formule d’Henry (2005) : une mise à jour de Schofield, plus inclusive, basée sur des populations plus diversifiées (notamment issues des zones tropicales), elle est considérée comme plus représentative de la population actuelle.

Unisexe : MB = 14,2 × poids en kg + 593


Formules spécifiques aux athlètes : plusieurs chercheurs ont développé des équations dédiées aux sportifs, comme De Lorenzo (1999), ten Haaf & Weijs (2014) ou encore Tinsley (2019), qui prennent en compte la masse maigre ou la pratique sportive régulière pour une meilleure précision chez les pratiquants intensifs.

Waterpolo, judo, karaté : MB = (9 × poids en kg) + (11,7 × taille en cm) – 857

Avec masse maigre :

MB = 0,239 × (95,272 × masse maigre en kg + 2026,161)

Avec poids et taille :

MB = 0,239 × (49,94 × poids en kg + 24,59 × taille en cm – 34,014 × âge + 799,257 × sexe + 122,502)

(Remarque : sexe = 1 pour homme, 0 pour femme)

Version 1 (avec masse maigre) : MB = 25,9 × masse maigre en kg + 284

Version 2 (avec poids) : MB = 24,8 × poids en kg + 10


Comparatif des formules : laquelle choisir ?

Pour un homme de 28 ans, 75 kg, 180 cm et 60 kg de masse maigre, les différentes formules donnent une estimation du métabolisme de base entre :

Minimum : 1658 kcal/jour (formule Henry/Oxford, 2005)

Maximum : 1945 kcal/jour (formule ten Haaf & Weijs, 2014 – version complète)


Objectif / Profil Formule conseillée Pourquoi ?
Public général (sédentaire ou standard) Mifflin-St Jeor Très utilisée, simple, validée scientifiquement, souvent la plus proche de la réalité pour la population moyenne.
Sportif régulier ou confirmé Cunningham (1980 ou 1991) Prend en compte la masse maigre, donc plus précis si vous avez une bonne densité musculaire.
Athlète ou très entraîné ten Haaf & Weijs (2014) ou Tinsley (2019) Formules spécifiques aux athlètes, intégrant masse maigre et données sportives.
Population diversifiée (âge, origine, climat) Henry (Oxford) Formule la plus récente et diversifiée en termes de population d’étude.
Estimation rapide et générale Schofield (OMS) Utilisée par les grandes institutions, mais un peu ancienne et peu précise.



Calculatrice du métabolisme de base en ligne

Pour simplifier les calculs, il existe de nombreux outils en ligne permettant d’obtenir rapidement son MB en renseignant ses données (poids, taille, âge, sexe). Ces calculatrices utilisent souvent la formule de Mifflin-St Jeor.


Quelles sont les limites du calcul du métabolisme de base ?

Le calcul du métabolisme de base repose généralement sur des formules mathématiques prédictives, qui permettent d’obtenir une estimation rapide, mais approximative. Bien que ces formules soient validées scientifiquement et largement utilisées dans le domaine sportif et clinique, elles présentent plusieurs limites qu’il est essentiel de prendre en compte.


1. Absence de prise en compte de la composition corporelle

La majorité des équations traditionnelles (Harris & Benedict, Mifflin-St Jeor, Schofield) ne tiennent pas compte de la répartition entre masse maigre et masse grasse. Or, comme l’ont montré Müller et al. (2011), la masse maigre est le principal facteur déterminant du métabolisme de base. À poids égal, deux individus ayant des compositions corporelles différentes peuvent avoir des métabolismes de base très éloignés.


2. Origine des données et manque de diversité

Certaines formules comme celle de Schofield (1985) ont été élaborées à partir de populations spécifiques (jeunes hommes européens, souvent militaires), ce qui limite leur précision lorsqu’elles sont appliquées à des profils féminins, âgés ou non caucasiens (Henry, 2005). C’est pour cette raison que l’équation de Henry (Oxford) a été développée afin d’intégrer une plus grande diversité ethnique et climatique.


3. Facteurs physiologiques non intégrés

Le niveau d’activité thyroïdienne, les fluctuations hormonales, le cycle menstruel, la température ambiante, ou encore l’impact d’inflammations chroniques ou pathologies métaboliques peuvent affecter le métabolisme de base sans être pris en compte dans les calculs standards (Johnstone et al., 2005).


4. Formules statiques

Le calcul du métabolisme de base avec des formules classiques ne reflète pas les variations dynamiques liées à l’entraînement, à la modification de la masse musculaire ou à un changement du mode de vie. C’est pourquoi il est recommandé de réajuster régulièrement l’estimation, notamment en cas de changement de composition corporelle ou d’objectif nutritionnel.



Comment utiliser le métabolisme de base pour calculer ses besoins caloriques ?

Comment passer du métabolisme de base aux besoins caloriques journaliers ?

Le métabolisme de base (MB) n’est qu’une partie de la dépense énergétique journalière (DEJ). Pour déterminer les besoins caloriques quotidiens, il faut intégrer d’autres composantes de la dépense énergétique :

  1. Métabolisme de base (MB) : représente 60 à 75 % de la DEJ.

  2. Activité physique (NAP ou PAL) : entre 15 et 30 % selon le niveau d’activité.

  3. Thermogenèse alimentaire (TA) : 8 à 10 %, liée à la digestion et à l’assimilation des aliments.

  4. Autres facteurs : croissance, grossesse, stress, température extérieure.


Pour estimer vos besoins caloriques totaux, on applique un coefficient multiplicateur à votre MB en fonction de votre niveau d’activité physique. Ce coefficient est appelé NAP (Niveau d’Activité Physique) ou PAL (Physical Activity Level).


Niveau d’activité Description Coefficient (NAP)
Sédentaire Travail de bureau, peu d’activité 1,2
Légèrement actif Marche légère, sport occasionnel 1,4 – 1,6
Modérément actif Activité régulière 3 à 5 fois/semaine 1,7 – 1,8
Très actif Entraînements quotidiens, métiers physiques 1,9 – 2,1
Extrêmement actif Double séances, travail physique intense 2,2 – 2,5



Exemple :

Un homme avec un MB estimé à 1800 kcal/jour, modérément actif (NAP = 1,75) :

DEJ = 1800 x 1,75 = 3150 kcal/jour

Cette estimation devient votre point de référence pour adapter vos apports selon vos objectifs :

  • Déficit calorique (perte de poids) : −10 à −20 % de la DEJ
  • Maintien : DEJ = apport calorique
  • Surplus calorique (prise de masse) : +10 à +20 % de la DEJ


Quelle est la dépense énergétique liée à l’activité physique ?

La dépense énergétique liée à l’activité physique est la plus variable selon les individus. Elle dépend :

  • Du type d’activité : endurance, musculation, HIIT, etc.
  • De l’intensité de l’effort
  • De la durée de l’activité
  • Du poids de l’individu

Pour l’estimer avec précision, on peut utiliser la méthode des METs (Metabolic Equivalent of Task). 1 MET correspond à la dépense énergétique au repos.


Formule :

Dépense énergétique (kcal) = MET × poids (kg) × durée (heures)

Exemples de METs :

Marche lente : 2,5 METs

Course à 10 km/h : 10 METs

Musculation modérée : 6 METs


Exemple concret :

Une séance de musculation de 1h pour un homme de 75 kg :

6 METs × 75 kg × 1 h = 450 kcal dépensées

Cette approche peut être couplée au calcul du métabolisme de base pour estimer la dépense énergétique totale d’une journée. Elle permet une planification nutritionnelle plus fine, notamment pour les sportifs qui varient les types d’effort au fil de la semaine.



Peut-on augmenter son métabolisme de base ?

L’exercice physique, lorsqu’il est pratiqué de manière régulière et structuré, peut influencer le métabolisme de base à moyen et long terme. Certains types d’exercices sont particulièrement efficaces pour stimuler la dépense énergétique au repos.


1. Musculation et endurance : un duo gagnant

Les exercices de résistance (musculation), combinés à de l’endurance (cardio), ont un impact significatif sur la composition corporelle et donc sur le métabolisme basal.

L’étude de Willis et al. (2012) démontre que l’association musculation + cardio permet :

  • Une réduction efficace du tour de taille, probablement liée à un temps d’exercice plus important,
  • Une augmentation de la masse maigre (effet typique de la musculation),
  • Une réduction de la masse grasse (effet observé avec le cardio seul).

Or, le métabolisme de base étant directement corrélé à la masse maigre, plus celle-ci est élevée, plus la dépense énergétique au repos augmente.


2. Les entraînements à haute intensité

Les entraînements fractionnés de haute intensité induisent une élévation temporaire du métabolisme après l’effort, appelée EPOC (Excess Post-Exercise Oxygen Consumption).

Durant cette phase de récupération, l’organisme :

  • Restaure les stocks d’ATP et de créatine phosphate,
  • Élimine le lactate accumulé,
  • Rééquilibre la température corporelle,
  • Régule les catécholamines (adrénaline, noradrénaline).

Selon LaForgia et al. (2006), il existe une relation exponentielle entre l’intensité de l’exercice et l’amplitude de l’EPOC.

Dès 50 à 60 % du VO2max, une augmentation linéaire de l’EPOC est observée avec la durée de l’effort. Toutefois, même dans les cas d’EPOC prolongé (jusqu’à 24h), cela ne représente que 6 à 15 % du coût total en oxygène de la séance.

L’impact principal de l’exercice sur le métabolisme de base reste donc lié à la dépense pendant l’effort, et non à la phase de récupération.


3. Le NEAT : l’activité physique quotidienne

Le NEAT (Non-Exercise Activity Thermogenesis) désigne la dépense énergétique liée aux mouvements du quotidien : marche, posture, déplacements, ménage, etc.

  • Il constitue la partie la plus variable de la dépense énergétique totale, allant de 6 % à plus de 50 % selon le mode de vie (von Loeffelholz & Birkenfeld, 2022).
  • Un NEAT élevé est protecteur contre la prise de poids.
  • À l’inverse, un baisse du NEAT (notamment en période de régime hypocalorique) est associée à un risque accru de reprise de poids à long terme.

Encourager une activité physique quotidienne régulière, même légère, peut donc favoriser un métabolisme plus actif, en complément des séances de sport programmées.



Étude de cas : calcul du métabolisme de base et ajustement nutritionnel pour une athlète

Prenons l’exemple d’une femme de 27 ans, mesurant 1m70 pour 62 kg, athlète en cyclisme sur route, s’entraînant entre 13 et 18 heures par semaine. Son objectif : perdre 3 kg tout en maintenant sa performance et en évitant une perte de masse musculaire.


1. Calcul du métabolisme de base

Nous utilisons ici la formule de Mifflin-St Jeor, reconnue pour sa précision chez les adultes en bonne santé :

MB = (10 × poids en kg) + (6,25 × taille en cm) – (5 × âge) – 161

MB = (10 × 62) + (6,25 × 170) – (5 × 27) – 161 = 620 + 1062,5 – 135 – 161 = 1386,5 kcal/jour


2. Calcul de la dépense énergétique journalière (DEJ)

En tenant compte de son volume d’entraînement élevé, on applique un NAP (niveau d’activité physique) de 2,0 à 2,2.

DEJ = MB × NAP = 1386,5 × 2,1 ≈ 2912 kcal/jour

Sa dépense énergétique journalière moyenne se situe donc entre 2850 et 2950 kcal/jour.


3. Objectif de perte de poids : créer un déficit raisonnable

Pour perdre 3 kg, soit environ 21 000 kcal, il est essentiel de viser un déficit modéré de 300 à 500 kcal/jour afin de préserver la performance et la masse maigre. Cela permettrait une perte de poids progressive de 0,5 kg par semaine.

Apport calorique recommandé : environ 2400 – 2600 kcal/jour


4. Répartition macronutritionnelle conseillée

  • Protéines : 1,8 à 2,2 g/kg de poids corporel → 110 à 135 g/jour pour préserver la masse musculaire.
  • Glucides : 4 à 6 g/kg (selon les jours avec ou sans entraînement) → 250 à 370 g/jour
  • Lipides : 1 à 1,2 g/kg → 60 à 75 g/jour


5. Conseils pratiques

  • Suivi précis du poids et de la composition corporelle (via impédancemètre ou DEXA).
  • Réalignement de l’apport calorique les semaines avec charge faible ou haute.
  • Éviter les déficits prolongés au risque de perturber le cycle menstruel ou d’induire une RED-S (Relative Energy Deficiency in Sport)
  • Privilégier des sources de protéines de qualité, des glucides complexes, et maintenir un timing nutritionnel autour de l’effort pour optimiser récupération et adaptation.



FAQ : Réponses aux questions fréquentes

Combien de temps faut-il pour modifier son métabolisme de base ?

Le métabolisme de base ne change pas du jour au lendemain. Il est principalement influencé par la masse musculaire, l’âge et la génétique. Cependant, avec un entraînement régulier (notamment la musculation et le HIIT) et une alimentation adaptée, on peut observer une augmentation progressive du métabolisme sur plusieurs semaines à plusieurs mois. La prise de masse musculaire est un facteur clé, car le muscle consomme plus d’énergie au repos que la graisse.

Peut-on ralentir son métabolisme en mangeant trop peu ?

Oui, une restriction calorique excessive et prolongée peut entraîner un ralentissement du métabolisme. C’est ce qu’on appelle l’adaptation métabolique. Le corps s’adapte en réduisant la dépense énergétique pour préserver ses réserves. Ce phénomène est particulièrement marqué lors des régimes drastiques. Pour éviter cela, il est recommandé d’adopter un déficit calorique modéré et de maintenir une activité physique régulière pour préserver la masse musculaire.

Pourquoi deux personnes du même poids n’ont-elles pas le même métabolisme de base ?

Le métabolisme de base varie selon plusieurs facteurs :

  • La composition corporelle : Une personne avec plus de masse musculaire aura un métabolisme plus élevé qu’une personne avec plus de masse grasse.
  • L’âge : Le métabolisme ralentit avec l’âge en raison de la diminution progressive de la masse musculaire.
  • Le sexe : Les hommes ont en moyenne un métabolisme plus élevé que les femmes en raison d’une masse musculaire plus importante.
  • Les facteurs génétiques : Certaines personnes héritent d’un métabolisme naturellement plus rapide ou plus lent.

Le métabolisme de base change-t-il avec l’âge ?

Oui, le métabolisme de base diminue avec l’âge, principalement en raison de la perte progressive de masse musculaire et des changements hormonaux. Ce phénomène commence dès l’âge de 30 ans et s’accélère avec le temps. Cependant, il est possible de ralentir ce déclin en adoptant un mode de vie actif, en maintenant une alimentation équilibrée et en pratiquant la musculation régulièrement pour préserver la masse musculaire.




RÉFÉRENCES

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