Le cancer du sein est celui qui touche le plus les femmes aujourd'hui. Le dépistage régulier du cancer du sein permet de le détecter au plus tôt. L'activité physique permet de diminuer les risques de développer un cancer et de diminuer le risque de récidive. Retrouvez le témoignage d'une dame qui a été guérie du cancer du sein à l'occasion d'octobre rose.
"J'ai vu trois petits points blancs, on aurait dit des étoiles."
(Témoignage - Mary, 2022)
Le cancer du sein
Tous les ans, un mois de l'année met particulièrement en avant la lutte contre le cancer du sein.
Octobre se teinte de rose pour cette cause. Sportifeo revêt son ruban rose et vous partage ce témoignage.
En 2018, 2,1 millions de femmes dans le monde ont été diagnostiquées avec un cancer du sein, plus de 625 000 en sont décédées (Bray et al., 2018).
90% des cancers du sein sont guéris lorsque celui-ci est détecté tôt.
Mais la peur de revivre un cancer et tout son environnement qui change et qui doit s'adapter à celui-ci peut faire peur.
En plus, pour certaines femmes cet "après cancer" peut signifier renouer avec son corps, renouer avec son image.
Un stress psychologique peut être présent et affecté la qualité de vie.
Cancer du sein et activité physique
L'activité physique en prévention
En plus de lutter contre la sédentarité, l'activité physique a montré qu'elle diminué le risque de développer un cancer et un nouveau cancer (pour ceux ayant déjà été touchés).
Malheureusement, si le cancer venait tout de même à se développer et qu'il faille opérer, le fait d'avoir fait de l'activité physique régulière avant permettait aux patients de retrouver plus rapidement leurs capacités physiques (Nilsson et al., 2016)
Motiver à faire de l'activité physique
Pudkasam et al. (2021) se sont intéressés aux stratégies motivationnelles pour impliquer les individus guéries du cancer du sein à pratiquer une activité physique.
3 types de stratégies sont ressorties de cette étude :
- Podomètre + conseils
- Podomètre + entretien orienté motivations
- Podomètre + brochure imprimée
Le fait de pouvoir suivre son activité physique permet d'engager les personnes à pratiquer. Ici, le podomètre a été largement utilisé. Les personnes ont pu suivre leur activité, finalement comme sur Sportifeo où les coachs sportifs peuvent suivre les séances des sportifs.
Associé à d'autres stratégies motivationnelles (entretiens, conseils, brochures), l'engagement est encore plus présent pour pratiquer une activité physique et donc réduire le risque de récidive.
Témoignage post cancer du sein
Contexte
Je travaillais beaucoup (restaurant), j'ai eu une hernie discale. Ça m'arrivait de tomber.
Puis j'ai arrêté. J'ai commencé un autre travail moins volumineux, moins fatiguant.
Je ne consommais pas d'alcool, je ne fumais pas. J'ai pris du poids.
Je ne faisais pas de sport particulier. Je jardinais, je taillais les arbres, je ramassais les fruits, je me dépensais quotidiennement à la maison.
Dépistage
Je n'étais pas allée me faire dépister depuis 5 ans peut-être.
J'ai eu une douleur qui est apparue sur le côté du sein, j'avais 64 ans. Cette douleur ne partait pas.
J'ai consulté et le médecin a tout de suite trouvé une boule.
Il m'a envoyé passer une mammographie et une échographie.
J'ai vu trois petits points blancs, on aurait dit des étoiles.
Le cancer était présent.
Examens médicaux et suivi
Ça a duré de avril 2016 à août 2017.
Chimiothérapie : 18 injections, toutes les 3 semaines
Casque réfrigérant : Après chaque injection, on me mettait un casque très froid sur la tête pour que mes cheveux repoussent.
Radiothérapie : 25 séances. J'étais dans un appareil, il ne fallait pas bouger. Ils envoyaient des rayons pour détruire le cancer.
Médecine nucléaire : le médecin était habillé comme un astronaute. Il me faisait des injections et j'entrais dans une machine comme un IRM pendant 20 minutes. Je ne ressentais pas de douleurs particulières.
Séances de relaxation : ils m'ont proposée d'assister aux séances de relaxation. Ils disaient "il faut se relaxer, lâcher prise". Mais je n'ai jamais pu y assister car j'habitais trop loin.
J'étais faible pour faire 40m j'étais obligée de m'asseoir tous les 10-15m. Mais il faut garder le moral et rester positif.
L'après
Être cool.
Avec du recul, je pense que le travail intense et la prise de poids (cette variation rapide) ont joué dans ce cancer.
Le travail, il faut le prendre du bon côté. Aujourd'hui ça a évolué (par rapport à "l'époque"). On peut faire des petites coupures dans l'année, prendre 1 ou 2 jours.
C'est important.
Le médecin me dit à chaque fois qu'il faut faire de l'activité physique, aller marcher, ce que je fais plus ou moins en m'occupant de la maison, du jardin...
Tous les ans, je dois tout de même passer une mammographie et une échographie de contrôle.
Aujourd'hui, il y a beaucoup de progrès, de nouveaux protocoles,... Peu importe la technique, il faut positiver et garder le moral !
RÉFÉRENCES
Bray, F., Ferlay, J., Soerjomataram, I., Siegel, R. L., Torre, L. A. & Jemal, A. (2018, 12 septembre). Global cancer statistics 2018 : GLOBOCAN estimates of incidence and mortality worldwide for 36 cancers in 185 countries. CA : A Cancer Journal for Clinicians, 68(6), 394‑424.
Nilsson, H., Angerås, U., Bock, D., Börjesson, M., Onerup, A., Fagevik Olsen, M., Gellerstedt, M., Haglind, E. & Angenete, E. (2016, janvier). Is preoperative physical activity related to post-surgery recovery ? A cohort study of patients with breast cancer. BMJ Open, 6(1), e007997.
Pudkasam, S., Feehan, J., Talevski, J., Vingrys, K., Polman, R., Chinlumprasert, N., Stojanovska, L. & Apostolopoulos, V. (2021, octobre). Motivational strategies to improve adherence to physical activity in breast cancer survivors : A systematic review and meta-analysis. Maturitas, 152, 32‑47.