Cycle menstruel et performances au football

Dans le monde du football, des études se sont intéressées à l'impact du cycle menstruel sur les performances physiques. Durant le cycle menstruel, les hormones sont le coeur de changements internes. Elles peuvent donc avoir des impacts sur la respiration, le système cardiovasculaire ou encore le métabolisme. Elles pourraient donc avoir un impact sur les performances sportives.


Les cycles étudiés chez les footballeuses



Le cycle menstruel

Le cycle menstruel se compose de 2 phases :

  • La phase folliculaire
  • La phase lutéale

Les oestrogènes et la progestérone sont les hormones sécrétées par les ovaires qui déterminent dans quelle phase l'individu se trouve. 

Ces hormones sexuelles féminines peuvent affecter des paramètres thermorégulateurs, respiratoires ou encore métaboliques.

La phase folliculaire peut se subdiviser en 2 phases :

  • Phase 1 : Les taux d'oestrogènes et de progestérone sont assez bas
  • Phase 2 : Le taux d'oestrogènes augmente fortement tandis que le taux de progestérone reste relativement bas

La phase lutéale est caractérisée par un taux d'hormone plus élevé.

L'ovulation sépare ces deux phases. Elle est déclenchée par une augmentation très élevée de LH (hormone lutéinisante, hormone qu'on retrouve chez l'homme).

Le cycle ovarien

Durant la phase folliculaire, certains follicules dans les ovaires vont grossir et un en particulier va arriver à maturation. Les follicules contiennent chacun un ovocyte qui va aussi murir pour passer au stade de l'ovule.

Au 14ème jour, le follicule mature libère l'ovule qui va se loger dans la trompe de Fallope. Le follicule ce transforme alors en corps jaune.

Ce corps jaune peut voir 2 scénarios s'offrir à lui :

  • L'ovule est fécondé

Jusqu'à ce que le placenta soit mis en place, c'est le corps jaune qui assure la libération d'hormones.

  • L'ovule n'est pas fécondé

Au 24ème jour environ, soit 10 jours après l'ovulation, le corps jaune dégénère. Les taux d'oestrogènes et de progestérone chutent.


Les performances sportives et le cycle menstruel

Julian et al. (2017) se sont intéressés aux performances physiques pendant les différentes phases du cycle menstruel.

Les footballeuses à l'étude

9 footballeuses ont participé à l'étude. Elles n'avait recours à aucune contraception et avaient un cycle régulier entre 28 et 35 jours.

Elles ont été testées à 2 reprises : pendant le début de la phase folliculaire et au milieu de la phase lutéale. 

Mesures

Le jour du test, les footballeuses ont passé 3 tests physiques en ayant eu un prélèvement sanguin (observation des taux d'hormones) avant de commencer les tests. 


  • CMJ (Contre mouvement jump) : Puissance des membres inférieurs. 5 essais pour aller le plus haut possible. Moyenne des 3 meilleurs sauts.


  • 30m sprint : Vitesse. 3 essais pour aller le plus vite possible sur 30m. Meilleur temps retenu.


  • Yo-Yo test : Capacité d'endurance spécifique au football. Parcourir la plus grande distance en suivant le rythme imposé qui augmente progressivement. L'athlète parcoure 2x 20m en courant puis marche 5s pour récupérer. Les concentrations de lactates étaient prélevées directement à la fin du teste et après 1, 3 et 5 minutes après le test.



Résultats des tests sportifs pendant les phases folliculaire et lutéale

Les performances en saut et en sprint n'ont pas changé durant les 2 phases.

Les performances en Yo-Yo test avaient tendance à diminuer pendant la phase lutéale mais ce résultat n'était pas significatif.

Les taux de lactate étaient plus faibles au bout de 3 et 5 minutes après le Yo-Yo test pendant la phase lutéale comparée à la phase folliculaire.


Conclusion

Sachant que les hormones sexuelles féminines peuvent impacter des paramètres thermorégulateurs, respiratoires, cardiovasculaires ou encore métaboliques, ils semblent évident de vouloir tester les sportives à différents moments de leur cycle menstruel.

En effet durant le cycle, le taux d'hormones varie.

Dans l'étude de Julian et al. (2017), l'objectif était de tester les footballeuses sur différentes performances physiques pendant les différentes phases du cycle menstruel.

Pendant la phase lutéale, il semblerait que les athlètes ne seraient potentiellement pas au maximum de leurs capacités d'endurance.


RÉFÉRENCE

Julian R, Hecksteden A, Fullagar HHK, Meyer T (2017) The effects of menstrual cycle phase on physical performance in female soccer players. PLoS ONE,12(3), e0173951.

Restez connecté

Abonnez-vous pour recevoir les nouveaux articles
de blog de Sportifeo dans votre boite mail

Inscription newsletter
Vous avez une question
ou un retour ?
Contactez nous
Copyright © 2024 – SPORTIFEO Tous droits réservés – Propulsé par Sportsulting
Mentions Légales et CGU - Conditions Générales de Ventes - Données personnelles